Les Concerts Classiques de la Région Morgienne entament leur 60e saison et dévoilent un programme riche.
C’est devenu une tradition annuelle. Réunis autour de tables de kermesse, les membres du comité des Concerts Classiques de la Région Morgienne (CCRM) mettent sous pli le programme de la saison à venir dans le jardin de la présidente Claire Paquier. «J’ai du beau temps chaque année et toutes les petites mains sont venues aider», se réjouit la Saint-Preyarde.
Cette année, «Saison 60» s’affiche en lettres d’or sur le papier glacé. En effet, c’est en 1959 qu’ont été fondés les «Concerts morgiens». À l’époque, ceux-ci se déroulaient encore à l’ancienne salle des Charpentiers, sur «un vieux parquet qui craquait». «Le comité d’origine était composé de notables de la ville et quand il manquait d’argent, il y en avait généralement un pour sortir le porte-monnaie, rapporte Claire Paquier qui conserve chez elle deux cartons d’archives de l’association. Mais c‘était des passionnés qui voulaient faire vivre la musique classique.»
Invités de luxe
Pour marquer cette date anniversaire, un programme d’exception de six concerts est annoncé. «Ce sont des musiciens de renom qui vont venir. Le budget est forcément en conséquence.» Faisant la part belle à la musique de chambre – comme à l’époque des Charpentiers – la saison débutera en beauté avec le chœur du Monastère Stretensky de Moscou le 10 octobre. Malgré cette note russe à l’affiche, le comité tâche de privilégier les ensembles de la région, à l’image du Chœur de chambre HEP Vaud, du Geneva Brass Quintet ou encore du natif de Lully Cédric Pescia.
En dépit d’une programmation réjouissante, il persiste une petite ombre au tableau. «Il y a beaucoup de jeunes au sein des musiciens, mais on constate qu’ils n’attirent pas forcément leurs semblables, remarque Claire Paquier. Notre public est plutôt de la classe senior et nous essayons de le renouveler.»
Comment expliquer ce désintérêt des nouvelles générations pour le classique? «C’est une musique qu’il faut connaître pour pouvoir l’apprécier, lâche Philippe Hugli. Je pense que l’école devrait faire ce travail d’approche».
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Alors pour encourager le jeune public, l’abonnement pour la saison entière ne coûte que 30 francs pour les étudiants et les apprentis. Et les CCRM garantissent une ambiance conviviale. «Une verrée est offerte et les artistes peuvent être abordés par les spectateurs, précise la présidente. C’est quelque chose d’assez inhabituel dans ce milieu.»
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