Mercredi passé, à une semaine pile de l’ouverture du giron, une certaine effervescence régnait sur la place de fête à Grancy. «On a posé tout l’éclairage il y a deux jours, raconte Raphaël Junod, président du comité d’organisation. Et là, on s’est demandé si c’était bien nous qui avions fait tout ça.»
Il faut dire qu’il y a tout juste une année, ces 27 jeunes provenant des sociétés de La Chaux, Grancy et Senarclens ne savaient pas encore que c’est chez eux que le Giron du pied 2018 aurait lieu. «La Fédé (ndlr: Fédération vaudoise des jeunesses campagnardes) ne trouvait personne, rappelle le président. On a finalement fini par se lancer à trois jeunesses et à fond, car on ne voulait pas être considérés comme la roue de secours, ceux qui ont été choisis par défaut.» Et moins d’une année plus tard, tout est prêt, ou presque. «Il reste quelques détails à peaufiner, mais nous sommes sereins. Les premières roulottes sont arrivées au camping en début de semaine. Tout va bien.»
Et lorsqu’on demande à Raphaël Junod son sentiment à quelques jours de l’ouverture de la manifestation, pas une once de stress à l’horizon. «En fait, là tout de suite, on a surtout l’impression d’être au Club Med et de faire des activités tous ensemble. C’est plutôt sympa, mais on sait que dans une semaine, ça risque de changer passablement», sourit-il.
Car il faut admettre qu’organiser un giron ne signifie pas profiter de sa place de fête. «On aura le temps de boire une ou deux bières avec des amis, mais pour le reste, on sera au four et au moulin, assure le président de 26 ans. Je ne crois pas qu’on réalise encore tout ce qu’on a fait. Certains en prendront conscience pendant la partie officielle dimanche, d’autres lors du démontage. Mais en regardant le site aujourd’hui, il y a un vrai sentiment de fierté envers tous les membres et aussi de la satisfaction d’avoir rempli le premier défi: monter une place de fête digne de ce nom.»
Pays des samouraïs
Et il faut dire que les membres du giron «LCGS» (pour La Chaux, Grancy et Senarclens) se sont donnés à 100% pour respecter le thème choisi: le Japon. «Au départ, nous n’étions pas sûrs de vouloir nous fixer sur un pays, concède Raphaël Junod. Après la Grande-Bretagne à Montricher et le Canada à Sévery, on désirait changer un peu. Mais au final, les arguments en faveur du pays du Soleil Levant étaient bien trop nombreux pour refuser.»
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Dès lors, les volontaires se sont fait plaisir: un bar caché derrière le Mont Fuji, un dragon géant à l’entrée de la cantine ou un caveau déguisé en temple, tout est prétexte à un voyage en Extrême-Orient. «On a voulu jouer la carte à fond en peaufinant les détails jusque dans les assiettes, précise encore le président. Sushis, tartare au wasabi, nouilles, saké: on a vraiment fait le maximum.»
Reste désormais à connaître le verdict des dizaines de milliers de visiteurs espérés. «On sait qu’on travaille essentiellement dans le but que les autres profitent de notre giron et on souhaite qu’ils aient autant de plaisir à l’explorer que nous en avons eu à le mettre sur pied. Quoi qu’il en soit, les souvenirs de ces derniers mois sont déjà impérissables.»
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